J'avais bien senti comment allait se dérouler cette troisième journée de marathon à travers cette immense cité. Ils n'ont pas traîné au lit et nous sommes partis tous les trois en métro direction la Karlsplatz et l'opéra. Je déteste devoir porter la muselière pourtant obligatoire, même dans la rue, mais heureusement que ma maîtresse a trouvé la bonne idée de me la mettre autour du cou et pas sur le museau. Ils stressent un peu pour moi car ils viennent de lire dans le journal local que la police fera beaucoup de contrôles en ville de Vienne, pour vérifier que nous portons bien tous notre puce identitaire ainsi que la laisse, sans oublier la fameuse et avilissante muselière.
Arrivés au quartier des musées, mon maître nous a laissées toutes les deux à une terrasse située derrière le Leopold Museum pour aller se remplir les mirettes dans ce bâtiment qui contient la plus grande collection d'œuvres de son peintre préféré, le ténébreux et torturé Egon Schiele.
Il est revenu au bout d'une heure extasié et excité comme jamais par la beauté de tout ce que contiennent les 5 niveaux de ce bâtiment ultramoderne. Les meubles de l'atelier de G. Klimt ainsi que d'autres pièces de mobilier typiques de ce courant artistique appelé Aart nouveau ou Sécession sont exposés parmi les plus belles toiles peintes par les artistes représentatifs de cette époque troublée où le centre du monde artistique se balançait entre Paris, Prague et Vienne. La première guerre mondiale qui aboutit à la fin de l'immense mosaïque de peuples qui constituait ce fameux Empire austro-hongrois, occupe tout un étage. Mon maître s'est promis de revenir demain avec sa compagne pour se farcir le Leopold puis le M.U.M.O.K. (art moderne) dès leur ouverture pendant que je serai en chambre à récupérer de toutes les émotions de ces derniers jours.
Nous sommes allés à pied jusqu'au café Demel pour s'y attabler à l'intérieur, face à la grande vitre donnant sur leur laboratoire de production de gâteaux. Le chef pris son chocolat chaud mit Schlagober ( crème fouettée) alors qu'elle choisit une paire de Wiener Würstchen (saucisses de Vienne) avec son petit pain, sa moutarde et son raifort râpé.
Bien repus et fatigués, ils décidèrent de rentrer à l'hôtel pour récupérer un petit peu.
Une petite sieste et ils me laissèrent garder les affaires pendant qu'ils continuaient leur marathon des musées par la visite de l'immense Historisches Kunstmuseum et sa collection d'œuvres de grand maîtres (Raphaël, Canaletto, Rubens, Brueghel l'Ancien).
Ils purent encore juste voir rapidement la collection impressionnante d'automates et horloges en or avant que ne ferme cet établissement prestigieux. Le soleil couchant sur un ciel dégagé leur permit de faire plusieurs belles photos avant d'aller manger leur Wienerschnitzel. Ils finirent par rentrer heureux et très fatigués pour s'endormir aussi sec.
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