samedi 23 août 2014

Ahoj, vítejte Praha ! Salut, bienvenue Prague !


Après la journée fatigante d'hier, mes maîtres ont joué les prolongations ce matin en traînant au lit un moment avant qu'elle ne se sacrifie pour m'emmener faire le tour du quartier afin que je puisse trouver l'endroit parfait pour mes petits besoins. Il y a plein de copains qui gambadent détachés un peu partout mais moi je n'ai pas encore eu la permission de faire comme eux. Vivement qu'on trouve un endroit qui leur plaise et surtout que cet espace ne me permette pas de prendre la poudre d'escampette car je crois que c'est ce qui leur fait peur. Qu'est-ce qu'ils croient ? Que je les abandonnerais pour chasser le premier chat ou écureuil qui me passerait devant la truffe ? Ils ne savent pas à quel point j'ai peur de les perdre sinon ils me feraient plus confiance. 
Un petit parc à quelques 200m de l'hôtel se révéla parfait à mon goût et à celui de ma maîtresse, nous pûmes alors retourner chercher la marmotte en chef qui émergeait à peine de son lit, les cheveux tous hérissés et pliés à l'envers. À mon grand désappointement, il me laissèrent en chambre pour aller déjeuner au restaurant accolé à l'hôtel. 
Ce n'est que plus tard qu'ils vinrent me chercher pour les accompagner dans la découverte de cette magnifique et gigantesque ville baroque.  

 
Nous avons marché pendant plus d'une heure avant d'arriver au bord de la Vltava et du pont Charles  avec ses multitudes de statues moyenâgeuses et ses hordes innombrables de touristes plus lents les uns que les autres. Quel enfer pour traverser ces groupes agglutinés et statiques bloquant sans arrêt notre passage, sans mentionner toutes les exclamations et regards que je ne manquais pas de provoquer tous les 5m parcourus. Heureusement nous vîmes approcher la fin de notre calvaire quand l'autre rive fut atteinte mais le soulagement ne fut que de courte durée car nous replongions alors au milieu de cette foule bigarrée en montant tous les escaliers qui amènent au château et à la cathédrale. 

Arrivés fatigués et hors d'haleine sur la place faisant face à l'entrée principale du château, j'ai pu aller me vider la vessie et les intestins sur un bout de pelouse au milieu des gens qui cassaient la croûte sur des bancs publics. Heureusement que mon maître porte toujours des sacs avec lui, comme ça personne ne vient nous dire quoi que ce soit. 
Maintenant il ne me restait plus qu'à trouver à boire. Le tour de marathonien continuant, j'ai bien essayé de lamper l'eau de quelques flaques en passant mais ils m'en empêchèrent, trouvant l'eau trop sale à leur goût. Mais de quoi je me mêle, ce n'est pas eux qui la boivent cette eau alors qu'est-ce que ça peut bien leur faire ? Je crois qu'ils ont peur que je m'empoisonne ! Qu'ils sont bêtes ! Comme si j'étais assez nulle pour ne pas sentir et savoir ce que je bois. Finalement, nous sommes passés à côté d'une fontaine comme creusée dans le sol. J'ai été obligée de rentrer dans l'eau pour pouvoir en boire. Comme à mon habitude, j'en ai profité pour me tremper en entier en me couchant dans la fontaine. 
Gêné par tous les regards convergeant vers nous, mon maître ne me laissa pas le temps de bien profiter de ma thalasso et m'ordonna de sortir du bassin. Pas besoin de vous dire que j'étais l'attraction du moment au milieu de ces hordes de touristes. 
C'est alors qu'ils décidèrent de rentrer à l'hôtel, toujours à pied, en passant par la place Venceslas. Tous les trois morts de fatigue, nous sommes arrivés à bon port pour nous reposer de cette longue mais ô combien enrichissante promenade dans la capitale de la Bohème. Épuisés mes deux proprios ont juste encore eu la force de descendre au restaurant de l'hôtel pour leur dîner pendant que moi j'attendais leur retour et ma pitance. 
Quelle journée ! Je sens qu'ils vont très vite s'endormir mes deux amours. Ça m'étonnerait qu'ils aient encore assez de force et de lucidité pour afficher ce soir les photos pour lesquelles ils me font encore et toujours poser. Sur ces pensées hautement philosophiques, je souhaite à tous mes lecteurs une bonne et douce nuit peuplée de beaux rêves. Votre dévouée Vovo. 

 

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